Olivier Gerolami, PDG de GSO, engagé aux côtés des startups

« Une démarche « gagnant- gagnant »: les startups sont amenées à comprendre les process, les contraintes et la rigueur d’une grosse structure et de notre côté nous nous confrontons à leur agilité, leur fluidité, leur aptitude à pivoter et à travailler en test and learn ».

1 an après la création de l’accélérateur Théophraste du Groupe Sud Ouest opéré par 1Kubator, nous avons demandé à Olivier Gerolami, PDG du Groupe Sud Ouest de revenir  sur les 12 mois de cohabitation entre startups et collaborateurs du Groupe Sud Ouest :

L’accélérateur vient de souffler sa première bougie. Quelles étaient les attentes du Groupe Sud Ouest l’année dernière à la création de l’accélérateur Théophraste ?

O.G. : Le lancement de Théophraste avait un double objectif :
Tout d’abord, permettre à des startups développant des produits proches de l’ADN d’un média régional (production & diffusion de contenus, adtech, services de proximité, …) de pouvoir bénéficier d’un support opérationnel avec les services de Sud Ouest et d’expérimenter ainsi plus efficacement leurs concepts. Et par un mouvement de balancier, le Groupe Sud Ouest espérait que la présence des start ups et leur proximité avec le groupe (rédaction, régie publicitaire, services marketing, etc.) pourrait constituer un levier important pour sa propre transformation digitale.

Ensuite, cette initiative devait nous aider à devenir un acteur de premier plan dans l’écosystème digital aquitain, avec l’organisation d’événements, de rencontres, de démos, ainsi qu’avec des initiatives de mise en relation entre les startups et des investisseurs, tout en se réservant la possibilité pour nous-même de prendre des participations dans certaines sociétés qui deviendraient nos partenaires.

L’accélérateur du groupe est hébergé au sein même des locaux à une place très stratégique dans un groupe puisqu’il se situe entre l’aile de la direction et la salle et les bureaux des actionnaires.
Comment se passe la cohabitation sachant que ce sont des cultures et des codes différents ? Pourquoi avoir fait ce choix-là ?

O.G. : L’idée directrice était d’être en osmose avec ces startups dans leur démarche de construction d’un POC et de développement de leurs produits, et non de nous contenter de leur fournir des mètres carrés et d’attendre de voir ce qu’elles produiraient. C’est la raison pour laquelle, nous avons souhaité les installer à l’étage de la direction, ce qui était également une manière de montrer en interne l’importance que nous attachions à notre propre transformation digitale.
Ensuite, la « cohabitation » a constitué une démarche gagnant- gagnant: les startups étaient amenées à comprendre les process, les contraintes et la rigueur d’une grosse structure et nous, nous étions confrontés à leur agilité, leur fluidité et leur aptitude à pivoter et à travailler en test and learn.

Quels sont les impacts positifs pour le groupe que vous avez déjà constaté 1 an après le lancement ?

O.G. : En une année, nous avons accéléré 6 startups, 4 levées de fonds significatives ont été réalisées, 21 emplois créés, des prix d’innovation (BPI, WAN IFRA, Google DNI, …) ont été décernés et, incontestablement, le Groupe Sud Ouest a gagné en légitimité et en crédibilité comme groupe de média engagé dans l’accompagnement de startups et dans une profonde transformation digitale à tous les niveaux. Nous avons également investi dans 2 startups accélérées et venons de sélectionner notre 3ème promotion avec des projets et concepts très excitants !